Implants cataracte

L’implant de cataracte est une lentille artificielle biocompatible utilisée lors de la chirurgie. Il vient remplacer le cristallin naturel de l’œil devenu opaque pour rétablir une vision claire. Selon le type d’implant choisi, il corrige certains troubles visuels associés, comme la myopie, l’astigmatisme ou l’hypermétropie.

Qu’est-ce qu’un implant de cataracte ?

L’implant oculaire remplace le cristallin devenu opaque lors d’une chirurgie de la cataracte. Il s’agit d’une lentille artificielle placée dans le sac capsulaire de l’œil pendant l’intervention. Elle permet de restaurer la transparence et d’offrir une vision claire, le plus souvent sans lunettes ni lentilles de contact. Il existe différents types d’implants. Certains sont même dotés de filtres UV ou de filtres anti-lumière bleue, pour un meilleur confort visuel.

Quand opter pour un implant de cataracte ?

La cataracte est un trouble visuel évolutif qui apparaît le plus souvent à l’âge de 65 ans. Elle peut aussi survenir à la suite d’un traumatisme ou être présente dès la naissance. On parle alors de cataracte congénitale.

Cette affection est non douloureuse. Cependant, elle altère considérablement la qualité de vie. Les patients décrivent :

  • Une vision floue ou voilée.
  • Une difficulté à percevoir les contrastes et les reliefs.
  • Une sensibilité à la lumière (photophobie).
  • Des halos autour des sources lumineuses.
  • Une vision double.

Une cataracte débutante peut être corrigée par des lunettes à forte correction. Lorsque celles-ci ne suffisent plus, la chirurgie est le seul traitement. Il s’agit d’une chirurgie réfractive, qui permet aussi de corriger certains défauts visuels associés. Toutefois, la vision doit être stable depuis au moins deux ans avant d’envisager cette intervention.

Dans le cas d’une cataracte congénitale, l’opération est généralement réalisée dans les premières semaines du nourrisson, car le système visuel a besoin de lumière pour se développer correctement.

Examens préopératoires pour la pose d’implants de cataracte

Une consultation est nécessaire pour préparer la chirurgie de la cataracte. Elle permet de recueillir les données cliniques du patient et de lui expliquer le déroulement de l’intervention. 

Lors de ce rendez-vous, l’ophtalmologiste réalise un bilan préopératoire complet. Il examine les zones d’opacité du cristallin à l’aide d’une lampe à fente ou d’un ophtalmoscope, puis il effectue des tests complémentaires pour écarter d’éventuelles pathologies associées, comme le glaucome, la DMLA ou une déchirure de la rétine. Enfin, il réalise des mesures biométriques pour déterminer la puissance de l’implant intraoculaire à poser.

Types d’implants de cataracte

Différents types d‘implants oculaires peuvent être utilisés pour traiter la cataracte :

  • Les implants monofocaux corrigent les troubles visuels à une seule distance, de près ou de loin. 
  • Les implants toriques améliorent l’astigmatisme (il existe des implants toriques monofocaux et des implants toriques multifocaux pour corriger les troubles associés).
  • Les implants multifocaux modifient la vue de près et de loin (dans certains cas à distance intermédiaire).

Effets secondaires potentiels des implants de cataracte

Comme toute intervention, la pose d’un implant de cataracte peut entraîner de rares effets secondaires :

  • Un mauvais positionnement de l’implant (présence de halos, d’éblouissements ou d’aberrations optiques).
  • Un glistening (une opacification de l’implant).
  • Une erreur réfractive (une myopie, une hypermétropie ou un astigmatisme résiduel).
  • Des dysphotopsies (perception de halos, d’ombres ou d’éblouissements autour des lumières). 

Suivi postopératoire

Après une opération de la cataracte, un suivi régulier est mis en place afin de surveiller l’évolution de la vision. Il est fréquent qu’une opacification apparaisse dans les mois ou dans les années qui suivent l’intervention. On parle de cataracte secondaire, une suite normale et bénigne de la chirurgie qui sera traitée en ambulatoire, au laser YAG.